Par Wafa
Etant plus jeune, j’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont toujours été transparents avec nous dans la gestion financière du foyer. Nous étions impliqués, mon frère et moi, dans la plupart des décisions impactant les finances de notre famille : choix de la destination des vacances, construction de la maison familiale, etc.
Adulte, les expériences par lesquelles je suis passée et les leçons que j’ai reçu ont fait que j’ai choisi indéniablement de reprendre certains conseils donnés par mes parents concernant la finance personnelle et de déstructurer les autres. Je vous explique lesquels et pourquoi ce choix :
Conseils que je garde
1. Peu importe combien tu gagnes, le plus important c’est combien tu épargnes
Je reviens 13 ans en arrière (oui, oui), après la réception de ma première proposition salariale : j’étais jeune diplômée et le salaire qu’on m’avait proposé à l’époque était en dessous de mes espérances. En échangeant avec mon père, il m’avait dit : « que tu touches 50.000 dh ou 5.000 dh, le plus important, c’est combien tu épargnes à la fin du mois ». En clair, il faut vivre en dessous de ses moyens et épargner.
2. Disposer plusieurs plans d’épargne retraite
Sur ce point, mes parents n’étaient pas sur la même longueur d’onde : ma mère ne trouvait pas d’intérêt à en avoir plusieurs puisqu’ils étaient fonctionnaires et que leur retraite était confortable.
Par contre mon père avait plusieurs (petits) contrats d’épargne retraite. A l’âge de 60 ans, en plus de la rente viagère offerte par son employeur, il a fait valoir ses contrats sous forme de capital, ce qui lui a permis d’avoir une coquette somme à la fin. Ils ont pu profiter d’un beau voyage presque gratuitement.
3. Impliquer ses enfants dans les décisions financières du foyer
Même si notre avis n’avait pas grand impact dans la décision elle-même, Je me rappelle que je me sentais importante. Ce « self estime » n’a pas de prix dans la construction de la personnalité d’un enfant.
4. Pas d’argent = créativité pour en avoir
Quand j’étais en primaire, mes parents me donnaient 30 dh par mois comme argent de poche. Je les dépensais en achetant un magazine (Minnie Mag pour les nostalgiques). Si je voulais m’acheter des bonbons ou des biscuits, il fallait gagner de l’argent supplémentaire. Sans le savoir, mes parents cultivaient en nous la notion de « side hustle ». Je lavais donc la voiture, proposais de garder ma petite sœur, etc. pour avoir 10 ou 20 dh de plus.
Les conseils que j’ai essayé de déconstruire
1. Le découvert n’est pas un complément de salaire
Bien que l’idée soit tentante, il faut savoir que l’utilisation d’un découvert génère souvent des agios ou des frais d’usage.
Pour faire face aux imprévus, j’utilise maintenant une épargne de précaution, que je veille à renflouer dès que j’y ai recourt.
2. Parler d’argent n’est pas un tabou
Tous mes amis le savent, je n’ai pas de tabou à leur demander comment gèrent ils leur argent. Attention, je ne parle de combien ils gagnent (je n’oserai jamais m’immiscer dans leur vie privée), mais j’apprends de nouvelles choses à chaque fois de nous échangeons nos expériences et nos vécus. Cela me permet d’être d’apprendre de leur erreur ou d’identifier de nouvelles opportunités d’investissement.
Déconstruisons ce tabou autour de l’argent et apprenons des erreurs des autres.
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